Standard Chartered est une banque britannique dont la majeure partie des interventions est axée vers l’Asie. Le 02 Novembre 2015, la banque informe sa décision de supprimer 15.000 emplois car l’économie chinoise semble l’étouffer.
La situation qui prévaut au niveau de la Banque Standard Chartered
A noter que depuis des années, la banque a toujours marqué une croissance probante. Mais les derniers résultats trimestriels ne répondent plus aux attentes. Pour le troisième trimestre 2015, déjà avant l’impôt, la banque a déclaré une perte de l’ordre de 139 millions de dollars alors qu’elle a focalisé son activité sur les marchés émergents asiatiques. Au mois de juin 2015, la direction de la banque était remaniée en profondeur d’où la nomination d’un nouveau DG Monsieur Bill Winters, plein d’expériences en la matière via la société JP Morgan. Malgré cela, la part de marché de la banque est incertaine.
Les pertes subies par la banque sont en partie dues aux conditions difficiles qui persistent, surtout la baisse des cours de matières premières, entraînant le déclin de l’économie chinoise. Une perte de 18,4% est enregistrée d’où un chiffre d’affaire descendu jusqu’à 3,600 milliards de dollars. En outre, les dépréciations ont causé une perte de 536 millions de dollars à 1,23 milliard de dollars. Un recul de 6,2% à la Bourse de Hong Kong a été enregistré suite à ces pertes, et la situation s’est empirée pour aller jusqu’à un recul de 30% et parallèlement, les titres sont dépréciés de 30% de leur valeur originale. Vue la situation qui se dégrade, Standard Chartered est contrainte de passer à une restructuration.
La perspective de restructuration de la banque britanique
La meilleure solution, qui semble pénible dès sa conception, est le contrôle des coûts. Le plan de restructuration englobe en effet la suppression de 15.000 emplois, ce qui n’est pas gratuite. La banque va devoir débourser 3 milliards de dollars pour réaliser cette restructuration. Il y va des coûts relatifs à la liquidation d’actifs, les coûts de licenciements des 15.000 salariés. Le comité d’administration reconnaît que cette suppression de postes pèse lourdement sur la réalité socio-économique, mais il doit se soucier en priorité de la survie de la banque. Une réorganisation s’impose, et la réduction des charges est inévitable.
Standard Chartered est contrainte de lever 5,1 milliards de dollars de capital pour que cette restructuration soit effective. Elle prévoit aussi une réduction des charges jusqu’à 2,9 milliards durant la période 2015-2018. Les actionnaires ne vont pas toucher de dividende en 2015. Standard compte parvenir à un modèle moins dépensier en capital.
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